24 déc. 2010

Once upon a Christmas time


"Il y avait dans ce lieu quelque chose de magique. Mais aussi terrifiant que jamais. Tu n'avais jamais mentionné la présence de ces petites lampes enfouies. Ni qu'elles contenaient des éclats de rire et des pleurs à la fois. Pourtant ce qui me touchait le plus ce n'était pas ces dernières. C'était la dextérité avec laquelle tu maniais les rames. A ma vieille habitude j'attachais plus d'importance à des petits détails qu'à autre chose.
Nous étions dans cette barque. Un peu à l'étroit certes et pourtant aussi libres que l'air. Déconnectés nous étions et baume au cœur j'avais. Je ne réalisais pas l'impact que pouvait avoir cette nuit sur mon univers. J'ignorais que cela pouvait être vrai. J'ai toujours refusé d'ouvrir les yeux. Et puis j'ai fais un pas pour me rapprocher de toi. Un tout petit et cependant le plus grand de tous les pas que j'ai pu faire depuis. Peu assuré, jeune, épuré et innocent. C'était un peu une grande première chez moi t'as vu.
La lune toute guillerette lançait ses reflets sur la surface de l'eau calme et silencieuse. Nos ombres nous narguaient et se moquaient de nous. Puis mes yeux se sont arrêtés sur ton arcade sourcilière gauche. Oui je crois bien que j'ai un problème avec les détails mais je le vis bien.Tu as franchi la distance qui nous séparait et dans la moiteur de la nuit, contre tout attente, dans le creux de mon oreille tu as chantonné (avec ta voix rauque donc hyper sexy ATTENTION): "Come with me my love, to the sea the sea of love".
Pure niaiserie en surface mais au fond de moi j'étais apeurée comme un petit chevreuil. On était tombé dans la douce torpeur que nous attendions finalement. Et il se mit à pleuvoir. Une pluie aussi légère qu'une plume. Une pluie bénie des cieux dirait-on. Les lumières autour de nous brillaient tellement voire de milles feux que si Kanyesus était là il aurait chanté all of the lights all of the lights. On allait se perdre, c'était sûr. Y avait pas d'exit or else. Mais quitte à se perdre me dis-je, autant que ce soit à deux. "



Beach Boys - God Only Knows



12 déc. 2010

My heart is as dry as a fucking speculoos


"Poussiéreux mon stylo plume était aussi lourd qu'un menhir. La paume de ma main se réchauffa instinctivement. Sans crier garde. Puis ma main retomba. Mon pouls s'accéléra. Une goutte de sueur perlait sur mon front. Les gens dans le café autour de moi ne comprenaient pas. Ce qu'il voyait c'était une fille au regard vide, le visage tel une terre aride qui essayait tant bien que mal de tenir son stylo plume. Une scène de tous les jours en somme. Et puis j'ai pris le peu de courage qui me restait et je l'ai saisis. Frénétiquement, la main hyper moite. J'allais écrire la première lettre lorsqu'un flash back me fouetta en pleine figure. Ce jour là. Huge party at Amaury's house. Trois mots. Toi, moi, les autres. T'avais les yeux rivés et perdus dans les flammes qui crépitaient. Tandis que moi j'étais perdue en te regardant. J'étais complètement enivrée. Un léger sourire sur tes lèvres. Tu fermais les yeux pour mieux savourer le spectacle qui s'offrait à toi. Je te sentais si près et si loin à la fois. Y avait cette fille qui me parlait. J'me rappelle même plus de sa tronche. Juste qu'elle me parlait de chorizo, de collants et d'un coureur de jupons. Gros blackout du pourquoi du comment. J'ai bu une gorgée de mon breuvage mais ça ne faisait qu'augmenter la chaleur dans la pièce. Tu t'es levé. J'arrivais plus à cligner des yeux. Huge slow motion. Traitre, mon cœur battait la chamade. T'avançais dans ma direction. Le sol se déroba sous mes pieds. J'entendais ni la musique ni la conne qui braillait à côté de moi. Tes yeux étaient verrouillés sur moi. Tu voulais ma mort je crois. Comme si t'avais traversé tout le salon en un clin d'œil. T'esquissais un sourire enjôleur tel un bel enfoiré. T'étais tellement près maintenant que je sentais que ça partait en couilles en moi. T'as pris ma main et dans un souffle tu m'as sorti : "It's Christmas, be happy."


Albert Hammond Jr. - Scared

7 déc. 2010

Nervous Breakdown



J’ai ouvert les yeux, puis je les ai fermés. Ouvert. Fermé. Et cela, je ne sais combien de fois, en espérant si fort à chaque tentative apercevoir ce mur blanc cassé. Il n’en était rien. Seulement ces immondes lambris troués à l’infini. Je ne m’y suis toujours pas faite à force. Rien n’y fait. Je me suis réveillée péniblement et j’ai craqué mes doigts un à un. Mauvaise habitude, je sais, tu me le répètes à chaque fois. Je me suis alors assise au bord du lit, la tête entre les mains, coudes sur les genoux, pieds posés sur le carrelage froid. Et j’ai inspiré. Puis expiré. Inspiré, expiré, inspiré. De plus en plus fort, de plus en plus lentement. Un aller/ retour dans mes poumons et dans mon cœur et dans ma tête. J’aspirais cet oxygène, je le consommais, je le laissais me pénétrer, s’extérioriser, s’expulser, me vider.

Je suis seulement restée une trentaine de secondes dans cette position avant que tu réagisses. J’avais même chronométré en calculant mon pouls au passage. Joindre l’utile à l’agréable comme on dit. Tellement prévisible comme mec. Tu as commencé à me caresser le dos, de haut en bas, avec le dos de ta main. Frôlant ma colonne vertébrale, interagissant avec chaque pores de ma peau en espérant que je frissonne un tant soit peu. Aucune réaction.

T’as pas lâché l’affaire et ça, tu vois, ça m’emmerdait. T’as recommencé ta combine mais pas un geste, pas un levé de sourcil, pas un mouvement de ma part. Et comme tu t’inquiètes si facilement tu n’as pas tardé à me rejoindre au bord du lit. Finalement. Assis à mes côtés tout en gardant cette main faussement protectrice sur mon épaule. Tu avais oublié depuis longtemps le magique « ça va ? » pour un « qu’est ce qui ne va pas, encore? ». Pessimisme quand tu nous tiens.

J’ai une fois de plus gardé le silence. Je ne pouvais pas te parler à toi et ça t’exaspérait tellement. Et malgré le son de la pluie battante s’acharnant à me brouiller les idées et tes jérémiades dignes de l’actor studio, je ne pensais qu’à une chose : au simple fait que mes pieds étaient gelés. Insignifiant n’est-ce pas, quand on sait qu’à deux centimètres de mes oreilles tu t’évertuais à un discours moraliste ponctué de ci de là par des je t’aime ou des je te hais ou des je ne pense qu’à toi tout le temps et tutti quanti. Ouais mais là j’avais de plus en plus en froid. Un vent glacé s’était glissé dans tous mes membres et j’arrivais plus à bouger, ça me paralysait, tu me paralysais.

Tu ne le remplaceras pas, jamais. Mais tu t’y es fait. Tu plaçais tellement d’espoir en moi que ça en devenait pathétique. Et même si t’es le genre de genre de mecs qui ne me laissera jamais tomber, le genre de gars prêt à tout sans aucune contrepartie, le genre de gars que l’on présenterait volontiers à ses parents pour faire bonne figure , le genre de gars sur lequel les filles aussi brisées que moi poseraient volontiers tous les malheurs du monde sur leurs épaules, le genre de mecs trop gentil quoi. Et bien, j’te l’ai avoué, agrippant le reste de courage qu’il m’ait été donné, durant un blanc sur lequel tu tentais de rependre ton souffle : j’me servais de toi.

Et la pluie battait si fort à la fenêtre et mon pouls s’accélérait, et les veines de mes tempes gonflaient. Et pendant que je continuais mes pseudos séances de relaxation entre mes paumes, t’as une fois de plus recommencé ta scène. Pire qu’une fille durant la mauvaise période du mois. T’avais beau me répéter qu’on ne pouvait pas jouer avec tes sentiments, que c’était la vie, la vraie et non un jeu, je savais pertinemment que si, c’en était un. Et malheureusement ni toi ni moi n’étions les gagnants. Seulement des perdants, seulement des putains d’pions.


Girls – Heartbreaker


Je t’aurais bien mis l’EP en entier tellement mes oreilles s’y sont accrochées de bout en bout mais je ne vais faire que teaser. Heartbreaker c’est une histoire sans fin, maintes fois vécue, maintes fois interprétée. Mais là où les Girls te donnent envie de la redévelopper c’est qu’ils t’offrent un morceau entêtant et léger qui te ferait presque oublier que ton/son cœur s’est brisé, et que, par la force des choses, tu t’empresseras de la chantonner en allant faire tes courses au supermarché.

21 nov. 2010

The Raft Of The Medusa


Ça devait bien faire une semaine. Une semaine où nous sommes bel et bien restés cloitrer chez toi. Bordel le temps est passé si vite. What a fucking mess que cette piaule. Il y avait des dizaines et des dizaines de boîtes à pizzas vides accumulées par terre. Festin pour les quelques fourmis que l’on apercevait. Et les mégots de cigarettes faisaient quasiment office de moquette tellement ils jonchaient le sol. Une semaine à vivre dans la crasse la plus totale. On se serait cru derniers survivants sur cette salope de planète earth après l’apocalypse. Sauf que celle-ci se serait déroulée uniquement dans ce salon-cuisine-chambre pas salle de bain.

On est resté dans cette bulle et on s’est totalement éloigné du monde. Et puis de toute façon, vu notre état, à quoi bon s'y mêler. Tous les deux sur ton lit et toujours silencieux. A croire qu’on aimait ça, ne pas parler. Il ne restait pourtant que deux heures à ce « nous deux » mais on ne voulait pas se l’avouer, je crois. Ne pas le dire à haute voix en tout cas. La neige commençait à faire son apparition. On avait vue sur les toits et voir ce manteau blanc se déposer si délicatement m’a littéralement hypnotisée. Je me suis glissée hors du lit jusqu’au velux pour suivre sa descente du ciel aux tuiles de ces petites maisons et aux trottoirs déjà immaculés.

Si cette scène pouvait faire partie d’un film, de mon film, je l’aurais filmée en slow mo. Ralentie, ralentie, ralentir jusqu’à l’excès pour faire durer le plaisir de voir ces flocons si éphémères, si pures et si fragiles tenter tant bien que mal de trouver leur place les uns au dessus des autres. Comme toujours devant ce spectacle, j’avais l’air d’une gosse tellement j’étais émerveillée. Et savoir que tu cachais ton petit sourire en coin face à ma réaction m’enchantait encore plus.

Il n’y avait que ça pour te réjouir car, de toute façon, ce paysage tu le connaissais déjà par cœur. Plus qu’une heure. Allongé sur le lit, cigarette au bec, briquet à la main, tu semblais serein à l’extérieur mais j’espérais que tout comme moi tu bouillonnais de l’intérieur. Je t’ai rejoint sur le lit et me suis étendue de tout mon long. J’imposais chaque centimètre carré de mon corps, comme pour y laisser mon empreinte, conserver ma présence. J’ai pris une cigarette. Puis deux. Puis trois. Et j’enjoyais chaque taffe comme si ma vie en dépendait, comme si « nous » en dépendait.

Même si cette cause était déjà perdue d’avance. Et je laissais les halos de fumée envahir la pièce. Je les observais un à un avec attention. On les expulsait délicatement et on les laissait s’évaporer si rapidement. Il ne restait plus que quelques minutes et j’avais abandonné toutes idées d’affronter une énième discussion. Tu as pris la dernière cigarette du paquet, l’as allumée avec difficulté, tiré une taffe, deux, trois. Tu as pris ma main et me l’a donnée. J’ai fait de même tout en fixant le mur qui était de mon côté.

Une semaine que j’avais fait mon nid dans ce 26m2. Et je découvrais seulement cette petite chose qui ornait le coin de ce mur blanc cassé : une pièce de 1 euro recouverte de rouge à lèvres. Quand tu as remarqué que je m’y intéressais, tu m’as demandé si je me souvenais de ce jour là.
La première fois qu’on s’était réellement parlé selon toi. Ouais, nan, une conversation d’usage quoi. Ce souvenir si insignifiant est remonté à la surface. Premier jour de cours, tu débarquais, tu étais perdu, presque aussi innocent qu’un chat errant, et m’avais demandé une pièce pour te payer un café. Ouais ça y est j’me souviens. Et je ne sais pas pourquoi mais ça devait être la journée mondiale de la gentillesse, parce que je t’en avais filé une et même que je l’avais embrassée pour montrer que ce geste était priceless. Et tu m’as avoué alors que, sans trop savoir pourquoi, tu l’avais gardée tel un trophée.

J’ai souri niaisement et j’me suis levée. Le décompte touchait à sa fin et essayant tant bien que mal de jouer la carte de la fille insensible, j’t’ai répondu en claquant la porte de ce taudis :

« You’re just a motherfucking romantic pussy »


+ Her Sinking Sun – Coma Cinema


Il semble avoir perdu tout espoir, tout laissé tomber. Ca grésille, ça crépite, c’est hésitant. On t’emmène sur un bateau qui fait naufrage avec ce synthé si mélancolique et ces voix si nostalgiques. Des voix qui sortiraient presque d’outre-tombe. Mais on s’accroche quand même aux bouées de sauvetage durant ces 2min33 de flou et d’incertitudes parce que le voyage en vaut quand même bien la chandelle.

Her Sinking sun clôture avec douceur la mixtape réalisée, il y a quelques semaines de cela, par ce génie de Blackbird Blackbird (big up à Auto-D). Et comme lui, Mat Cothran aka Coma Cinema te donne la permission de dl ses deux LP « Baby Prayers » et « Stoned Alone » gratos. Et ouais, il est du genre cœur sur la main pour mieux t’en envoyer dans les oreilles le ricain.

18 nov. 2010

Je te laisse puisque tu es heureux



"Cette étincelle dans tes yeux. Si vivante, si rieuse. Ce fameux rictus qui se dessine sur tes lèvres lorsque je dis des bêtises. Lorsque tu hoches la tête même quand tu n'es pas d'accord. C'est bête. Oui c'est bête. Idiot. D'une pure débilité. Mais c'est comme ça. Cette fossette au creux de tes joues maigres. Et surtout ce rire. Bordel ton rire. Ton rire qui en une seconde peut transformer un amas de débris en une babiole hors de prix. La tête que tu fais lorsque je dis des métaphores comme celle que je viens de dire. Je ne veux rien oublier. La paume de ta main, lorsque la mienne s'y blottit. Ton regard franc et transperçant lorsqu'il croise le mien. Cette douceur inattendue dans ta voix quand la mienne se fait toute petite. Je veux tout garder. Je veux m'y noyer. Je veux m'asphyxier. Mais je ne peux pas. Je ne peux plus. Encore une fois. Je ne regrette rien. Non en fait LOL je mens là. Je regrette. Tout. Oh oui bordel que je regrette. Mais ça ne fait rien. Ça passera. Becca, Théo et Mathilde m'ont aussi dit ça. Mais toi, oui toi. Tu m'as dit de ne jamais regarder derrière moi. Mais cette fois-ci je ne vais pas t'écouter et je vais me retourner. Car j'ai envie de te regarder. Une dernière fois. Et puis je te laisserai. Oui, je vais te laisser puisque tu es heureux."


Kanye West - Runaway

12 nov. 2010

It's time to move on

© Hedi Slimane

"Je m'attendais à tout sauf écrire un post ce soir. Je suis sur le balcon. Dark Fantasy. En pyjama. Hell of a life. Mon manteau quand même. Mon laptop. See me now. Il est presque deux heures du matin. Les voisins serbes ont arrêté d'écouter Madonna depuis une heure. Je ne voulais pas écrire mais j'ai pris le ramassis de courage qu'il me restait. Je me vois ailleurs sauf ici. Non je ne vais pas recommencer. Oui je vais m'arrêter là. Ce post ne vaut même pas un penny les gars. Vous le savez. Je me trouve marrante vers trois heures du matin quand je commence à écouter All of the lights on repeat. Mais on est entre deux et je me trouve vaine. Vide et vidée. Monster. Ouais c'est ça. Dépourvue de rêves, dépouillée de toi. Il ne me reste plus que cet infime morceau du ciel étoilé. Lost in the world."

6 nov. 2010

Vous êtes influents ?












© Bobby Krauss / Kaly Capriski


"Six Novembre Deux Mille Dix. Deuxième jour à la Cigale. Et puis je me dis qu'en fait j'aurai vraiment dû louer un appart dans le quartier. Mais j'ai peur de Barbès. C'est un peu Bagdad tsé. Il pleut des cordes. Bobby est retard. C'est normal. On s'engouffre rapidement et un groupe commence. Des frenchies. Whatevzzz. Je me rappelle même pas de leurs noms t'as vu. Puis la Patère Rose, c'est mignon frais et tout pimpant. J'aime bien. Pause. Reprise. Warpaint. Vlan dans ta gueule. Les meufs je les ai déjà vu à la Maroquinerie donc pas de surprises. Awesomeness + dopeness. Et Stella bordel t'es une batteuse hors pair. Merci Shannyn Sossamon et big up How to make it in America. Puis deux meufs débarquent, genre elles s'appelaient June et Lulla. Le micro marchait même pas. Whatvzzz BIS. Et là, ENORME. Les Local Natives mettent le feu à la Cigale. Ils sont tellement sisi trop beaux trop susu stylés . Beaux à en chialer. Les plus belles minutes du gig. Trop court pourtant. Longue pause. Spotted au bar avec ses potos, Lou Doillon. Reprise avec The Coral. Je me morfonds. Les middle age dans la fosse n'en peuvent plus. C'est la jouissance pour eux. Je sens les minutes passer. Péniblement. Une meuf vient me voir avec sa carte et nous demande: "Vous travaillez pour qui ?" "Vous ne serez pas influents par hasard ?". Je LOL sous cape. Je vois la setlist de là où je suis. Encore 6 chansons, on en est à la 5 ème je crois. Ils sont mignons mais c'est drôlement long. On the top of the top un couple de brêles me donne un coup alors que je filme "Dreaming of you". J'en ai ma claque. VENERE JE ME CASSE."

C'est comme un double cheeseburger







© Bobby Krauss / Kaly Capriski

"Cinq Novembre Deux Mille Dix. Les vrais savent. Mais vu que les ... bref, pour ceux qui savent pas ce soir là The Drums, Carl Barât, Free Energy et Surfer Blood étaient à la Cigale pour le Festival Inrock Black XS. Bordel je ne suis plus très lucide à cette heure-çi ça va pas le faire. Avec Bobby mon wingman, nous sommes des habitués à la Cigale. On arrive on se pose on se mets bien. Free Energy commence et nous fait bouger. C'est cool. Puis Surfer Blood, mes petits chouchous que j'ai déjà vu à la Maroquinerie et là MALAISE. Toi public de merde à la con de mes deux qui ne réagit pas et toi la meuf qui demande " C'est qui Surfer Blood ? " vous ne connaissez pas les vraies valeurs. Non mais laisse. Ils sont trop bien pour vous en fait. Moment câlin quand Free Energy les rejoins pour "Swim". On enchaîne avec Carl Barât. Toute la fosse est excitation. Moi je remarque qu'il est bien foutu quand même le Carl. Mais ça c'est la fatigue hein. Et aussi que j'ai fredonné "Bang Bang You're dead" des DPT avec nostalgie de mes années lycée où je foutais rien sauf lire Kant et traquer les mecs en Terminale S. Puis The Drums. Mes amours. Mes trésors. Et mon petit coeur dont les battements s'affolent toujours. Même si je les ai déjà vu l'été dernier dans ce même lieu ça fait doudoum doudoum. Ils commencent par "Best Friend" as usual, enchaînent avec "I need fun in my life" "The Future" "Book of short stories" "We tried" "Forever and Ever Amen" et bien sûr comme d'habitude "Down by the water" pour la touche finale (OUI, j'ai tout retenu). Adam, ma muse. Jonny est toujours aussi charismatique. Jacob tu me manques quand même. Quand au dude qui te remplace je sais pas c'est qui. Et Connor, c'est Connor bordel. Oui. Revoir Surfer Blood et The Drums mais c'est comme manger un double cheeseburger après avoir pris un hamburger tsé, c'est le pied. Toujours."

30 oct. 2010

Un leak c'est comme un rayon de soleil


"Je suis chez Becca dans le 15ème. Tu sais Becca. Mais oui tu sais. Ma pote toujours torchée qui ne comprends rien à ce que je lui raconte mais qui m'écoute quand même. On attaque le dessert. Becca a fait un fondant au chocolat. Hyper yummy genre hyper calorique. Je suis toute excitation. (Sachez que je suis "très" souvent excitation, souvent pour rien). On parle de Jersey Shore, comme quoi ce serait cool de vivre avec Snooki et JWoow. Je lui raconte comment Internet m'a gâté aujourd'hui. Avec passion je lui dit que pour moi un leak c'est comme un rayon de soleil mais deux ou trois leaks c'est comme un smoothie fruits de la passion-mangue-grenadine XXL ET le soleil. Becca rit. C'est bon signe. C'est la preuve qu'elle écoute ce que je raconte. Ça va. Je continue et je lui dit que les leaks me rendent toute pompompidou et un peu youpilalaboom. Que oui, je sais c'est pas très cool/fun pour les artistes mais c'est bonheur. Becca rit encore une fois. Là ça veut dire qu'elle me comprends. Elle me voit venir avec "My Beautiful Dark Twisted Fantasy" de Kanyesus. Je me lance dans une review tout amour câlin bisous etc. Becca se ressert une autre part de fondant. Okay. Je lui parle du nouvel album de N.E.R.D et là c'est moi qui me ressert. En une phrase le titre c'est l'album quoi. Juste deux ou trois morceaux intéressants. Et puis arriva Scott Ramon Seguro Mescudi, ah ce brave petit. Je me lance donc dans un discours tout feu tout flamme tout cœur parce que le Cudi il est quand même bon t'as vu. Becca s'anime enfin. Elle fait mine de réfléchir. Je m'attends à ce qu'elle plussoie mais en fait non. Elle me sort un "J'ai toujours rêvé d'être Nicki Minaj" et fourre le dernier morceau de fondant dans sa bouche."

26 oct. 2010

Jamais deux sans toi


"Nous étions las mais heureux. Tu me disais que je te rendais flou. J'étais intrépide et fougueuse. Elle était belle cette époque hein. Cette époque où l'on ne savait pas trop où nos pas nous menaient. L'insouciance. La légèreté. Et puis soudain la réalité. Je n'ai jamais compris pourquoi elle nous a rattrapé. Sûrement parce que le temps nous avait déjà consumé. Tu vas sûrement me dire que ce n'était qu'un mirage, un château de cartes (ô combien j'aime cette métaphore que tu utilisais tant) mais nous avions existé, nous étions passés et à présent nous nous sommes libérés. De tout. Y compris de nous. Mais peu importe. On y est là. On est arrivé. Là où la fin commence."


Egyptian Hip Hop - Rad Pitt



25 oct. 2010

Je vais essayer, promis

© Hedi Slimane

"A la seconde où j'ai promis que je ne promettrai plus, je me compromettais. Je savais que je n'allais jamais tenir cette promesse. Je suis très mauvaise dans le game des promesses. J'en fais, j'en brise, j'en crée, and so on. C'est pas mon domaine. Et si je me force je me mets à promettre des promesses. Et ça c'est pas bon mais vraiment pas bon du tout. Alors on va faire simple, je ne vais rien vous promettre comme ça personne ne sera tristesse."